samedi 21 juillet 2007

détenus et prévenus ayant un problème de santé mentale

Voici la page 95 du 37e rapport annuel du protecteur du citoyen, pour l'exercice 2006-2007. Ce rapport est disponible sur internet au www.protecteurducitoyen.qc.ca.

Les personnes contrevenantes souffrant d'un problème de santé mentale: une situation sous examen

À titre d'ombudsman correctionnel, le Protecteur du citoyen se préoccupe de la situation des personnes contrevenantes souffrant d'un problème de santé mentale. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses dans les établissements de détention du Québec.
Le défi que pose leur prise en charge s'accentue, ce qui interpelle non seulement le ministère de la Sécurité publique, mais également celui de la Santé et des Services sociaux. Le ministère de la justice est aussi concerné à un autre niveau.
Le Protecteur du citoyen s'interroge sur les raisons qui font qu'un si grand nombre de personnes souffrant d'un problème de santé mentale se retrouvent régulièrement, voire à répétition derrière les barreaux. Cette situation a des répercutions multiples, non seulement sur les personnes incarcérées, mais sur leurs proches et sur les travailleurs des centres de détention. Au-delà de ces dimensions premières, celle de leur préparation à la réinsertion sociale, de façon adaptée à leur état de santé pour leur bénéfice et celui de l'ensemble des citoyens, est compromise.
Le besoin de services de santé adaptés à la situation de ces citoyens est criant. Ils ne doivent pas, en raison de leur détention, être privés des soins que leur condition requière. Le réseau de la santé et des services sociaux doit aussi assumer la responsabilité de leur offrir les soins et services nécessaires à la non-détérioration, minimalement, mais aussi à l'amélioration de leur état de santé.
Dans certains établissements, des mesures ont pour effet de limiter ou fermer l'accès aux gymnases. En conséquence, les activités thérapeutiques qui s'y tenaient ont été suspendues.
Le gouvernement a accepté de réintégrer le principe que la privation de liberté et les sanctions disciplinaires sont les seules mesures pouvant être prises contre une personne incarcérée.
Le motif de plainte le plus courant provenant d'une personne incarcérée au Protecteur du citoyen est l'accès aux soins de santé.

samedi 14 juillet 2007

Cours mini-psych en francais

L'hôpital Douglas offre des cours de psychologie destinés au public en francais les mardis. Les 6 classes se dérouleront du 23 octobre au 27 novembre. Les cours portent sur la schizophrénie, les troubles bipolaires, le fonctionnement du cerveau, la psychiatrie des adolescents, le burn-out et la dépression et les troubles de l'alimentation. Chacun des cours dure une heure plus une période de questions d'une demi-heure. Le programme est sous la responsabilité du Dr. Iskandar. Le coût est de 50$ (30$ pour les 65+ et les étudiants). Les places sont limitées donc inscrivez-vous sans tarder au www.douglas.qc.ca/mini-psych. Le numéro de téléphone pour plus d'informations est le 514-761-6131 poste 2717.

samedi 7 juillet 2007

Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et le Mc Gill University Health Center (MUHC): comment en sommes-nous rendus à des plans qui dépassent un milliard chacun avec de moins en moins de lits et aucun plan pour les édifices qui seront laissés de côté ( la démolition du 1053 Sanguinet est prévue )


1991 M. Steinmetz propose un nouvel hôpital pour remplacer les établissements d'enseignement de Mc Gill.

1992 Dr Richard Cruess, doyen de médecine de Mc Gill, a la vision d'un nouveau centre hospitalier de 1100 à 1300 lits pour remplacer le Montreal General, le Royal Victoria et le Montreal Children's qui ensemble sont prévus pour un total de 1500 lits. Les observateurs estiment le coût à 800,000,000$ et prévoient le début de la construction pour 2002 à 20007. Plus tard dans l'année, le Neurological Institute et le Chest Hospital se joignent au groupe.

1993 Le coût du MUHC est estimé à 1,030,000,000 $.

1994 Le superhospital devient la politique officielle de l'université Mc Gill et le gouvernement verse 18,000,000 $ pour la planification. La fin de la construction est prévue pour 2004

Février1995 Regroupement administratif de Notre Dame, Hôtel Dieu et Saint Luc. On n'envisage pas encore de nouvelles constructions.

Avril 1995 Le Dr Jacques Genest propose un superhopital francophone pour remplacer Notre Dame, Hôtel Dieu et Saint Luc.

2000 Le CHUM est incorporé. On prévoit sa construction au coin Saint-Denis et Van Horne. Le coût est estimé à 860,000,000 $ + 110,000,000 $ pour le terrain.

2001 le gouvernement provincial achète la cour de triage Glen au sud du métro Vendome pour le MUHC (au coût de 18,000,000 $ ). L'estimation du coût de décontamination du terrain passe de 4,000,000 $ â 33,000,000 $). On prévoit 867 lits.

2003 Les prévisions de coûts dépassent 1,000,000,000 $ par superhôpital ; Mc Gill coupe le nombre de lits à 644.

21 juillet 2003. Le nouveau ministre Couillard annonce que le gouvernement ne dépensera pas plus que 800,000,000 $ par superhôpital ; le reste devra venir du gouvernement fédéral ou du secteur privé.

Avril 2004 La commission Mulroney-Johnson suggère de diminuer le nombre de lits pour respecter le budget. 500 à 550 lits pour le MUHC et seulement 500 pour le CHUM, qui à ses 3 sites en compte (en 2004) 1200!

Mars 2005. L'emplacement de l'hôpital Saint Luc est choisi pour le CHUM. Un des édifices existants comporte des fondations et une structure renforcés prévus pour des étages additionnels au-dessus des étages existants. La période de construction est prévue pour 2006 à 2011.

Juin 2007. Les ouvertures ne se feront pas avant 2013. La prévision de coûts est de 1,120,000,000 $ pout le MUHC et 850,000,000 $ pour le CHUM, auquel il faut ajouter un centre de recherches de 215,000,000 $.

20 Décembre 2010. En conférence de presse, Michelle Courchene (présidente du conseil du trésor) annonce une révision des coûts du CHUM à 2,089,000,000$ auquel il faut ajouter 470,000,000 pour le centre de recherche. La formule PPP est maintenue, malgré qu'il n'y ait que deux consortiums qui soient intéressés par l'aventure : Acces-Santé-CHUM et Innis-free-Axor-OHL-Dalkia. 45% des coûts seront aquittés par le gouvernement. La construction devrait être complétée en 2019. On parle de 260,000 mètres carrés et 772 chambres individuelles, avec 39 salles d'opération.

Mars 2011. Un des deux conglomérats est éliminé. Seules des firmes étrangères font partie du conglomérat restant qui peut librement choisir les professionnels (architectes et ingénieurs). Destruction du pavillon Roland-Bock (sur Sanguinet coin la Gauchetiere)

The Gazette du 2 décembre 2011 nous informe que le budget total des projets de construction hospitalière à Montréal est de 7,100,000,000 $soit 1000 $ par québequois. Le budget du CUSM plus l'agrandissement prévu de l'hôpital Général de Montréal est de 2,355,000,000 $. Le budget du CHUM dépasse 3,000,000,000 $. L'agrandissement de l'hôpital Sainte Justine est estimé à 995,000,000 $. Les autres projets sont les suivants: À l'hôpital Juif, 426,000,000 $ pour le pavillon K et 10,000,000 $ pour le laboratoire de pathologie moléculaire. À l'institut neurologique, 75,000,000$ pour l'aile Nord et 110,000,000 $ pour des améliorations. À cela on doit ajouter 55,000,000 pour l'hôpital de Lachine. Le nouvel hôpital Shriner's pour enfants seraz construit à coté du CUSM au coût de 127,000,000 $, un projet privé auquel le CUSM contribue 5,000,000 $.

Il est surprenant de constater qu'après des fermetures d'hôpitaux, des fermetures de salles d'opération, des compressions dans tous les services particulièrement en psychiatrie, le gouvernement projette deux grands hôpitaux tout neufs. Restons aux aguets et opposons-nous aux coûts croissants, aux diminutions des nombres de lits, et au manque de planification qui fait que la nouvelle vocation des édifices existants reste nébuleuse. (alors pourquoi investir dans des briques neuves?)
Notes sur le jugement Starson

Jugement 2003 SCC32 : Dr Russel Fleming vs Scott Jeffrey Schutzman
(qui préfère se faire appeler Professor Scott Starson)

(le texte complet du jugement en anglais est disponible au http://scc.lexum.umontreal.ca/en/2003/2003scc32/2003scc32.html )

M. Starson a dû subir plusieurs hospitalisations depuis 1985. On le diagnostique généralement comme bipolaire. Sa dernière hospitalisation survient après des menaces de mort dont il n'est pas tenu criminellement responsable. L' Ontario Review Board a ordonné sa détention pour 12 mois. Le Health Care Consent Act permet le traitement sans consentement si le patient ne comprend pas l'information pertinente aux décisions de traitement ou du refus de traitement. Les médicaments proposés à M. Starson comprend un neuroleptique, un stabilisateur d'humeur, un anxiolitique et un anti-Parkinsonien. M. Starson a demandé au Ontario Consent and Capacity Board (OCCB) de décider qu'il était apte à refuser le traitement médical. L'OCCB a rejeté la demande de M. Starson et a insisté sur le traitement mais la Cour Supérieure de l'Ontario et la Cour d'Appel de l'Ontario se sont rangés du côté de M. Starson.
La Cour Suprême rejète la requête des psychiatres et confirme que M. Starson est apte à refuser le traitement médicamenteux.

Les juges McLachlin, Gonthier et Le Bell étaient d'avis contraire. Selon ces trois juges, l'OCCB a bien interprété la loi et s'est concentrée sur l'aptitude à consentir au traitement. Le délire de M.Starson l'empêche de prendre une décision éclairée selon la loi. M. Starson ne comprend pas les bienfaits des médicaments et la dégradation de son état s'il n'est pas traité.

Le jugement majoritaire vient des juges Iacobucci, Major, Bastarache, Binnie, Arbour et Deschamps. Selon eux, M. Starson nie souffrir d'une maladie mentale, mais admet que son cerveau ne fonctionne pas normalement. La prétention de l'OCCB que la condition de M. Starson serait améliorée par le traitement n'est pas établie dans les témoignages et les jugements. L'OCCB a établi que les risques et les bienfaits du traitement n'étaient pas bien compris par M. Starson. Mais l'OCCB ne s'est pas demandé si les raisons de cette incompréhension expliquaient la difficulté à évaluer les bienfaits et les risques du traitement. La Cour Suprème rappelle que l'OCCB doit seulement adjuger l'aptitude à consentir qu traitement, et n'a pas à déterminer quel est le meilleur traitement offert.
Les réunions de Schizophrènes Anonymes reprendront le 5 septembre 2007.


Du jeudi 27 septembre au dimanche 30 septembre:
Vous êtes conviés à la conférence internationale (en anglais)
Lighting the Path : Hope in Action

Organisée par le World Fellowship for Schizophrenia and Allied Disorders, la Société de Schizophrénie du Canada et la Société de Schizophrénie de l'Ontario

Au Delta Chelsea Hotel, 33 Gerrard Street West, Toronto, donc un peu à l'ouest de Yonge street qui est la ligne de division entre l'est et l'ouest comme le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

Les présentations seront en Anglais.

Séminaires du 27 septembre : choix entre les séminaires pour les services de santé mentale et ceux pour les proches aidants.
Vendredi 28 septembre : conférenciers du matin : Dr. Radha Sankar ( de l'Inde) et Gladys Okoth (du Kenya), puis Kim Muesler, PhD). Conférences de l'après-midi : juge Ormston et son équipe, puis choix.
Samedi 29 septembre : matin : Dr. Robin Murray puis panel. Après-midi : deux choix
Dimanche 30 septembre : matin : Les besoins des familles avec Dr. Fadden, puis le rétablissement avec M. Summerville.

Prix( en dollars canadiens auquels il faut ajouter la TPS):
Pour les 4 jours $500.
Conférence du 28 au 30 $400.
Pour les séminaires du 27 seulement $150
Pour une journée (28 ou 29 ou 30) $200.

Inscription et programme au http://conference.world-schizophrenia.org/


Conférence Low-Beer 2007
Le Mercredi 20 octobre à 19:00 au 7141 Sherbrooke West
Salle de concert Oscar Peterson du campus Loyola de l'université Concordia.
Don`t call me Nuts : Why we stigmatize mental illness
Conférencier invite : Professeur Patrick Corrigan ( de Chicago)
La conférence sera en anglais seulement.
Organisé par AMI-Quebec et la faculté de psychologie de Concordia. Information au 514-486-1448
Obésité au Québec


L'indice de masse corporelle (IMC) est un indicateur d'usage facile qui met en relation la grandeur et le poids. On le calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille exprimée en mètres. Une personne de 1,8m pesant 90 kg a un IMC de près de 28. Entre 18,5 et 25, on a un poids santé, de 25 à 30, on fait de l'embonpoint; au-delà, c'est de l'obésité.
Aux USA plus de la moitié des Américains ont un IMC plus grand que 25.
1/8 des américains sont franchement obèses( C'est deux fois plus qu’il y a 10 ans).

19 % des québécois en1987 ont un IMC plus grand que 27.
28% des québécois en 1998 ont un IMC plus grand que 27.
La proportion des franchement obèses est deux fois moins qu’au sud de la frontière américaine.

En 2002, les prestataires d’assistance-emploi (Bien-être social) ont consommé $455,000,000 en médicaments dont 175,000,000$ pour le système nerveux central,104,900,000$ coût brut des psychotropes

En extrapolant les données de l'Enquête Santé Québec 1998 (si on conserve les proportions fournies par l'enquête et qu'on les applique sur l'ensemble de la population), 220,000 personnes au Québec ont sérieusement pensé au suicide dans les 12 mois précédant l’enquête. On dénombre 29,000 tentatives et 1370 suicides environ par an.

Consommation de médicaments d’ordonnance. Dans les derniers 2 jours
14% des14ans et – ont pris un médicament.
29% des15-24 ans
47% des 45-64 ans
74% des 65+ ans
Médicaments en 2000, c’est 15,5% des dépenses de santé soit 14,700,000,000$.
Le coût du régime d’assurance médicaments au Québec augmente de 15% par an.

Au Québec, on dénombre un représentant de compagnies pharmaceutique par onze médecins. À l'émission Zone Libre du 19 octobre 2001 Radio-Canada dénonce les repas gastronomiques, croisières payées et autres avantages offerts à certains médecins par les compagnies pharmaceutiques.

Le vérificateur général du Québec annonce que 1/3 des appareils à rayons-X ont dépassé leur vie utile.