dimanche 16 mars 2008

Coupable mais non responsable de meurtres!

Le juge Grant etablit que Despres n’est pas criminellement respônsable de deux meurtres

Le juge William Grant de la cour du banc de la reine a Frédéricton a prononcé sa sentence le 5 mars 2008. Gregory Despres a bien tué Fred Fulton et son épouse Verna Decarie en avril 2005 mais il n’est pas criminellement responsable.
Despres a été arrêté au Massachusetts peu de temps après avoir poignardé les deux heptuagénaires. Despres avait attiré l’attention des autorités frontalières américaines en se présentant avec une scie a chaine et une histoire décousue selon laquelle il irait en Iraq et son épouse avait été tuée par le Ku Klux Klan. Il a été admis aux Etats-Unis parce qu’il avait la citoyenneté américaine. Il a été incarcéré au Canada de longs mois sans traitement. Son premier procès a été interompu car il était clair qu’il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Après des traitements psychiatriques, Despres a subi un second procès qui a établi qu’il étqit en psychose lors des événements meurtriers. Selon le juge, il se croyait en mission militaire et pensait qu’il était un assassin. Despres sera incarcéré pour une période indéfinie dans l’aile psychiatrique d’un pénitentier; son cas devra être réévalué périodiquement.

Recherche sur les anti-dépresseurs

Le New England Journal of Medicine a publié une étude basée sur 74 recherches portant sur 12 anti-dépresseurs. La Food and Drug Administration administre une base de données qui compile tous les résultats de tests effectués par les companies pharmaceutiques qui souhaitent vendre ou modifier l’étiquetage (par exemple pour permettre un nouvel usage d’un médicament existant). Les résultats détaillés des recherches doivent être fournis a la FDA. Est-ce que les résultats publiés dans les revues scientifiques sont un reflet fidèle des domnnées compilées par les chercheurs?

Pour cet article du NEJM, seuls les tests cliniques randomisés a double aveugle (ni le patient ni le médecin ne savent qui prent le médicament et qui prend le placebo) ont été considérés. Les recherches sont limitées a 12 anti-dépresseurs, administrés a des adultes seulement. On a mis beaucoup d’effort pour déterminer quellesétudes ont fait l’objet d’une publication mais on ne sait pas pourquoi certaines études ont été publiées et d’autres pas : est-ce une décision de l’auteur? Du comité de lecture des revues?

38 études faisaient état de résultats positifs : tous sauf une ont fait l’objet d’au moins une publication.
12 études avaient des résultats ambigus : La moitié d’entre elles ont fait l’objet d’une publication a conclusion positive, l’autree moitié n’a pas été publiée.
Les 24 études a résultats négatifs ont généré seulement 3 publications conlcuant négativement et 5 publications dont les conclusions optimistes contrastent avec des résultats décevants. 16 de ces études n’ont pas débouché par un article dans une revue scientifique.

Les auteurs (Dr. Érick H. Turner, Dr. Annette M. Mattews, Eftihia Linardatos, Robert A. Tell et Robert Rosenthal) concluent que les articles publiés ne reflètent pas toute la réalité disponible. On ne sait pas d’oû vient ce biais mais il touche les médecins, les chercheurs et leurs patients.

Références : New England Journal of Medicine, 17 janvier 2008, pages 252 et suivantes.
Éditorial (page A20) The Gazette, 24 janvier 2008.