samedi 20 février 2010

Programmation hiver-printemps-été 2010

Programmation - Hiver 2010
Toutes les soirées-partage (parents, aidants et amis) débutent à 19h00
Toutes les soirées de ressourcement débutent à 18h30
Toutes les conférences débutent à 19h30

JANVIER

Lundi 04 Soirée-partage 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mercredi 06 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 12 Ressourcement 18h30 - Centregens, 2159, chemin de Chambly, Longueuil
Mardi 19 Conférence 19h30 - Les aidants naturels - Comment prévenir l’épuisement
Mercredi 20 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Lundi 25 Soirée-partage 19h00 - IGA Extra. 2e étage, 2400, boulevard du Millénaire, Saint-Basile-le-Grand

FEVRIER

Lundi 01 Soirée-partage 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 02 Ressourcement 18h30 - Centregens, 2159, chemin de Chambly, Longueuil
Mercredi 03 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 16 Conférence 19h30 - Les droits testamentaux
Mercredi 17 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Lundi 22 Soirée-partage 19h00 - IGA Extra. 2e étage, 2400, boulevard du Millénaire, Saint-Basile-le-Grand
Mercredi 23 Ass. Générale 19h00 - Centre Jeanne-Dufresnoy, 1, Curé-Poirier Est, Longueuil

MARS

Lundi 01 Soirée-partage 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 02 Ressourcement 18h30 - Centregens, 2159, chemin de Chambly,Longueuil
Mercredi 03 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 16 Conférence 19h30 - Troubles concomitants d’usage de drogues et la maladie mentale
Mercredi 17 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Lundi 29 Soirée-partage 19h00 - IGA Extra. 2e étage, 2400, boulevard du Millénaire, Saint-Basile-le-Grand
Mercredi 31 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)

AVRIL

Lundi 05 Soirée-partage 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Mardi 06 Ressourcement 18h30 - Centregens, 2159, chemin de Chambly,Longueuil
Mardi 13 Première assemblée générale annuelle de la Fondation de schizophrénie Émile Nelligan
à 19h00 au 2510 Sainte Hélène Longueuil (sous-sol) info au 450-677-4347
Mercredi 14 Atelier 19h00 - 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)
Lundi 26 Soirée-partage 19h00 - IGA Extra. 2e étage, 2400, boulevard du Millénaire, Saint-Basile-le-Grand. Venez offrir vos sympathies à la famille de Fadi, qui s'est jeté devant un train.
Semaine 27 avril au 2 mai Exposition de peintures - Bibliothèque Georges-Dor, 2760, Ch. Chambly, Longueuil
Mercredi 28 Conférence de Andrée Favre - Survivre à une mère schizophrène à 19 h - Bibliothèque Georges-Dor, 2760, Ch. Chambly, Longueuil
Le lancement du vidéo prévu pour le 28 est retardé.

MAI

Semaine 3 au 7 mai 2010 Semaine Nationale de la santé mentale -
Lundi 03 Théâtre Les Senti-Mentaux présentent La vie comme une courtepointe à 19h15 au Repas du passant 700 Sainte Foy Longueuil Spectacle 5$ à la porte, souper-spectacle disponible à 18h00 pour seulement 7$ ( réservez au 450-677-4347. Bus 73 à partir du métro Longueuil.
Lundi 03 Soirée-partage CANCELLEE
Mardi 04 Ressourcement 18h30 - Centregens, 2159, chemin de Chambly,Longueuil
Samedi 15 Film à la Cinématheque Québéquoise à 21h: Fous à délier (en italien, STF, 1975)
335 de Maisonneuve 514-842-9763. Des notes sur ce film existent sur ce blog.
Mardi 18 Conférence 19h30 - Planification successorale et dons planifiés
Mardi 25 Conference de l'AQPAMM sur les nouveaux médicaments. a 19h30 au 1260 Sainte Catherine #204, Métro Beaudry, 5 $ Réservez votre place au 514-524-7131.
Lundi 31 Soirée-partage 19h00 - IGA Extra. 2e étage, 2400, boulevard du Millénaire, Saint-Basile-le-Grand

JUIN

Lundi 28 Conférence en anglais : Drugs of abuse. à 14h00, entrée libre à la bibliothèque de Cote Saint Luc, 5851 Cavendish. http://www.elcslpl,org/ 514-485-6900

Veuillez prendre note que nous offrons des soirées-partage tous les mois à
Longueuil et Saint-Basile-le-Grand



CONFÉRENCES et ÉVÉNEMENTS - Hiver 2010
Toutes les conférences débutent à 19 h 30

Mardi, 19 janvier 2010 Les aidants naturels - Comment prévenir l’épuisement
Mme Lucie Couillard , coordonnatrice et psychothérapeute à la SSM
CHLD de Saint-Lambert, 831 rue Notre-Dame, Saint-Lambert

Mardi, 16 février 2010 Les droits testamentaux
Me Nadon, avocat
CHLD de Saint-Lambert, 831 rue Notre-Dame, Saint-Lambert

Mercredi, 23 février 2010 Assemblée générale des membres
Suivi de l’assemblée annuelle de la Fondation de la schizophrénie Émile-Nelligan
Centre Jeanne-Dufresnoy, 1, Curé-Poirier Est, Longueuil - 19h00

Mardi, 16 mars 2010 Troubles concomitants d’usage de drogues et la maladie mentale
Dr Édouard Koassi, Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont
CHLD de Saint-Lambert, 831 rue Notre-Dame, Saint-Lambert

Du 27 avril au 2 mai 2010 Exposition de peintures - Décor et D’esprit
Mar-Jeu - 10h00 à 21h00 / Ven-Sam - 10h00 à 17h00 / Dim - 12h00 à 17h00
Bibliothèque Georges-Dor, 2760, Chemin de Chambly, Longueuil

Mercredi, 28 avril 2010 Lancement du vidéo : Lutte contre les préjugés et la stigmatisation
Une production de la SSM
Bibliothèque Georges-Dor, 2760, Chemin de Chambly, Longueuil - 17h00

Du 3 au 7 mai 2010 Semaine de la santé mentale
Présentation de la pièce de théâtre de la troupe Les Senti-Mentaux - date à venir
Présenté au Repas du Passant, Ste-Foy, Longueuil - Souper suivi de la pièce

Mardi, 18 mai 2010 Planification successorale et dons planifiés
M. Pierre Blais, Conseiller et planificateur financier
CHLD de Saint-Lambert, 831 rue Notre-Dame, Saint-Lambert

Dimanche 13 juin Stand up for mental health at the fringe!
Humoristes en Anglais au Le Belmont 4483 Saint-Laurent à 19heures (événement tarifé)

Du 26 au 28 juillet conférence de la Société canadienne de la schizophrénie
Thème : l'inclusion sociale, bien au-delà du rétablissement
à l'hôtel Delta à Saint.-John's, Terre-Neuve Infos au 204-786-1616

La Société québequoise de la schizophrénie reprendra ses activités 2010-2011avec sa fête champêtre le mardi 17 aout et sa première conférence le 14 septembre. Infos au www.schizophrenie.qc.ca Les activités sont surtout à l'hôpital Louis-H Lafontaine. Devenir membre coute 15$.

Du 30 août au 10 septembre Formation de pairs aidants. S'adresse aux personnes vivant ou ayant vécu un trouble grave de santé mentale et qui voudraient travailler comme pair aidant.
Informez-vous au http://www.aqrp-sm.org/ (418) 842-4004 des conditions s'appliquent comme par exemple accepter de parler de sa propre expérience. Organisé par L'association québéquoise de réadaptation psychosociale. Inscrivez-vous avant le 21 juin.

Ateliers - Hiver 2010
du 6 janvier au 14 avril Le pouvoir thérapeutique de la famille
Tous les 2 mercredis Mme Céline Labbé, travailleuse sociale, parent et bénévole à la SSM
De 19h00 à 21h00 2510, rue Sainte-Hélène, Longueuil (sous-sol)


En Préparation - Automne 2010
Des soirées-partage pour les enfants et adolescents sont prévus pour l’automne 2010.
Si vous êtes intéressés à y faire participer vos enfants, veuillez nous appeler pour faire une réservation.Vos appels nous aideront à planifier le nombre et les lieux de ces rencontres. Merci

En librairie dès maintenant

Le livre de Varda Étienne « Maudite Folle » est disponible en librairie. L’auteure raconte son expérience de vie avec la bipolarité.

L’édition hiver 2010 de SZ magazine a été postée aux abonnés. On y retrouve un article sur la stigmatisation de la violence des schizophrènes, des conseils pour les aidants naturels, en page 28 on parle du groupe de pairs aidants « The secret handshake ».
Xavier Amador nous conseille sur comment prévenir les mauvais sentiments en cas de conflit. Mais l’article que j’apprécie le plus est une lettre d’une lectrice en page 5. Anne de l’Ontario nous informe que son fils schizophrène s’était trouvé un emploi à raison de 2 jours par semaine, 6 heures par jour et 8 $ de l’heure. Pour que l’assistance sociale paye ses frais dentaires importants, il a dû quitter son emploi . Maintenant ses réparations dentaires sont terminées mais il ne sourit pas très souvent : son moral est bas car il a perdu son emploi. Quelle société construisons-nous si les systemes généreux d’invalidité et d’assistance sociale découragent l’emploi à temps partiel?
Pour recevoir votre copie de SZ magazine, écrivez à Magpie publishing, 27 Queen street, Fort Erie, Ontario, L2A 9Z9 ou téléphonez au 866-672-3038. Un abonnement de 2 ans coute $34.95 (pour 8 numéros) tout est en anglais.

Lotomatique pour soutenir la Fondation de schizophrénie Émile-Nelligan

Rédigé par : Lucie Couillard

Lotomatique, C'est avantageux!

Plus besoin d'acheter des billets à chaque semaine, de vérifier ses numéros, et de se déplacer pour réclamer les lots ! Loto-Québec le fait pour vous !

Nous cherchons des groupes de 10 personnes pour se joindre à Lotomatique. Les frais sont de 72.80$ par année.

En vous joignant à Lotomatique, vous contribuez à lever des fonds pour la fondation tout en ayant la chance de gagner le million ! Contactez-nous à la SSM au (450)677-4347.

colloque de la SSM en 2011

Une idée de Lucie! Une idée qui fait son chemin. Nous embarquons dans son projet. Nous l'avons d'abord rêvé, puis nous sommes en train de le préparer. Quand? Le samedi 1 octobre 2011. Nos proches qui sont atteints d'une maladie mentale sévère et persistante sont au cœur de nos préoccupations et c'est pour eux que nous rassemblons les acteurs concernés, afin d'améliorer leur qualité de vie et leur bien-être.

Les ateliers proposés sont:
Stigmatisation, discrimination et attitudes face aux personnes atteintes
Accès et qualité des soins en santé mentale
Inscrivez-vous avant le 28 septembre au 450-677-4347
Arrivez pour 12h30 au centre Jeanne Dufresnoy, coin Curé Poirier et chemin de Chambly
5$ pour les membres, 10$ pour les non-membres
Courriel : luciecouillard@videotron.ca

Les droits et libertés

Rédigé par :Christine Robertson

« Les Droits et Libertés en santé mentale : un enjeu collectif »

Le 10 novembre dernier, j'ai assisté à un colloque organisé par le Collectif de défense des droits de la Montérégie. Ce Colloque s'intitulait : « Droits et Libertés en santé mentale : un enjeu collectif ».

Ce colloque avait pour but de dénoncer les pratiques psychiatriques vis-à-vis les usagers des services en santé mentale.

M. Normand Lemieux, président du Collectif de défense des droits de la Montérégie(CDDM) et de l'Association des groupes d'intervention en défense de droits en santé mentale du Québec(AGIDD-SMQ),
dit que lui-même, quand il a été hospitalisé pour la première fois en 1978, qu'il s'est retrouvé dans une « boîte », à l'étage psychi-atrique, et il se demandait ce qu'il faisait là. Il avait des peurs et ne se sentais pas protéger. On lui a offert des médicaments sans lui expliquer pourquoi il devait les prendre, ni lesquels. On ne l'a même pas informer sur son diagnostic. Quelque temps après son hospitalisation, il a été réadmis et en as appris un peu plus sur son diagnostic qu'on lui avait attribué.

Il a connu le CDDM en 1988, suite à une entorse lombaire quand il était concierge dans une ressource alternative en santé mentale. Au CDDM, il a eu gain de cause avec la CSST. Et s'est là qu'il a commencé à s'impliquer dans le comité droit et par la suite, il est devenu formateur des droits et recours. Il dit qu'en raison de toutes ces années de militantisme, qu'il sait bien que le respect des droits des personnes vivant un problème de santé mentale n'est pas assuré en toute circonstance. « Quoi faire pour que le respect des droits et libertés des personnes utilisatrices soient assurés en tout temps? »

Il prend l'exemple de la médication qui est au cœur de la vie des personnes qui vivent un problème de santé mentale. Bien des psychiatres ne prennent pas le temps d'expliquer les effets secondaires indésirables des médicaments qu'ils prescrivent, comme la dyskinésie tardive.

Il dit que le consentement au soin libre et éclairé est trop souvent bafoué et même inexistant. Car les personnes utilisatrices de services n'ont pas accès à l'information nécessaire pour donner leur consentement libre et éclairé.

Il dit que : « Bref, il faut un peu plus d'humanisme pour que le respect des droits et libertés des personnes utilisatrices de services soient assuré en toute circonstance. Plus d'humanisme, car les personnes sont confrontées à la souffrance humaine. »

Il dit aussi que durant son parcours en psychiatrie, qu'il a quand même eu des bons services de ses infirmières et préposés.
Mais par contre, il y a des histoires d'horreur comme le démontre un recours collectif mené par une femme utilisatrice et le CDDM, contre un hopital ; pour des pratiques abusives de contention et d'isolement; de 1997 à 2005. À l'occasion de ses 8 hospitalisations, cette femme, a été mise à nue publiquement, s'est vue enfilée une couche et a été complètement immobilisé sur une civière par une combinaison Argentino (la camisole de force). Normand sais que le droit au sous-vêtement n'est pas inscrit à la Charte des droits et libertés,
mais le droit à la dignité, oui.

Et c'est dans ce contexte, que la journée s'est déroulée par une réflexion et un débat.

M. Paul Morin, ancien coordinateur du CDDM et professeur chercheur à l'Université de Sherbrooke, a ensuite pris la parole et nous a lancé sur des pistes de réflexion sur l'appropriation du pouvoir individuel et collectif des personnes utilisatrices des services de santé mentale. Il définit l'appropriation du pouvoir comme suit :

1- Avoir la possibilité d'exercer des choix libres et éclairés.

2- Participer activement aux décisions qui ont un impact sur sa vie.

3- Pouvoir actualiser son potentiel de croissance personnelle, professionnelle et sociale.

4- Pouvoir connaître, comprendre, exercer, et défendre ses droits

Il dit que les implications pour la pratique est l'inclusion sociale, soit que les personnes avec des problèmes de santé mentale majeurs ont le droit de vivre dans la communauté; il s'agit d'une base pour le rétablissement(domicile).
Il dit qu'être sans travail et pauvre est très stressant
pour la personne ayant un problème de santé mentale.

M. Morin a aussi touché : « Les politiques, systèmes et institutions ». Je peux seulement en parler brièvement. La politique de santé mentale, depuis 1989 est la suivante :
« Assurer la primauté de la personne implique le respect de sa personnalité, de sa façon de vivre, de ses différences et des liens qu'elle entretient avec son environnement. C'est également miser sur ses capacités, tenir compte de son point de vue, favoriser sa participation et celle de ses proches. Cette orientation suppose enfin sa participation dans les décisions qui la concernent, la prise en considération de l'ensemble de ces besoins et de sa condition bio-psycho-sociale ainsi que le respect de ses droits. »

Dr. Messier a ensuite pris la parole, après le dîner. Il nous tous de suite fait part du code de déontologie d'où le médecin doit respecter les droits et libertés de la personne malade. Il accepte bien que des patients revendique leur hospitalisation. Il dit que c'est leur droit.
Le code de déontologie dit aussi que le médecin ne peut entreprendre de relation avec son ou sa patiente, etc… Les médecins doivent prêter le serment d'Hypocrate lorsqu'ils deviennent médecins. C'est très sévère.

Par la suite, nous avons eu un autre intervenant, M. Guay, qui avait comme philosophie d'aller au-delà des rencontres médicales régulières, et faire du cas par cas, pour venir en aident aux usagers de la santé mentale de façon individuel en tenant compte de leurs problématiques bien distinctes.

Pour finir la journée, M. Paul Morin s'est adressé à tous en disant que les services dispensés aux utilisateurs de service en santé mentaledoivent changer. Les droits et libertés des utilisateurs de services doivent être respectés selon la Charte des droits de la personne et selon la Loi de la Santé et des Services Sociaux.

L'obligation d'être traité

Témoignages des familles

Je suis mère d'une personne souffrant d'une maladie mentale. Cela fait une dizaine d'années que je m'implique auprès des familles et des personnes atteintes et que j'écoute les nombreux témoignages de ces familles dont les proches sont abandonnés par le système de santé et laissés à eux-mêmes, pour refus de traitement ou pour double problématique incluant la toxicomanie.

Lorsque la famille amène son proche à l'urgence, c'est qu'elle a de bonnes raisons de croire que celui-ci a un besoin urgent d'assistance professionnelle psychiatrique.

Nous voyons nos enfants adultes ne plus fonctionner dans la société, ne plus être capables d'avoir soin d'eux-mêmes, perdre leurs amis, se retirer dans un monde obscur, frapper, crier, défoncer des murs pour apaiser leur souffrance, craindre des espions qui les poursuivent et qui veulent les assassiner, voir du poison dans leur nourriture et dans leur eau, entendre des voix, etc. etc.

La peine que nous éprouvons est indescriptible. Nous sommes témoins de leur souffrance et de leur désorganisation. Nous partageons cette souffrance. Nous réalisons à quel point ils ont de la difficulté à vivre jusqu'à vouloir en mourir parfois.

Mais en plus de cette peine et de cette souffrance, nous devons nous battre pour qu'ils aient accès à des soins de santé. Nous devons affronter les avocats, le juge et témoigner contre notre enfant majeur. Nous devons démontrer que notre enfant est malade en citant devant lui tous les faits et gestes qui le prouvent.

Non, ce n'est pas pour s'en débarrasser ni pour les faire enfermer ni parce qu'ils nous dérangent que certains d'entre nous, les parents, osons les amener à l'hôpital et demander une ordonnance de traitement. Mais, c'est parce que nous les aimons et que nous espérons les voir se rétablir.

Impacts positifs du traitement

Pourtant, si on regarde les impacts positifs du traitement, plusieurs d'entre eux, ayant eu la chance de recevoir des soins de santé, retournent aux études, entreprennent une carrière et font partie d'un réseau social. Par contre, si non traités, l'itinérance, la prison et le suicide les guettent.

Le refus de traitement et la Loi

Comment devrait se comporter le psychiatre face au refus de traitement, lorsque cette personne nécessite des soins psychiatriques et que justement, à cause de son état mental, elle ne reconnaît pas la nécessité d'obtenir de tels soins?

À l'article 28 du Code de déontologie des médecins du Québec, ne lit-on pas que « Le médecin doit, sauf urgence, avant d'entreprendre un examen, une investigation, un traitement ou une recherche, obtenir du patient ou de son représentant légal, un consentement libre et éclairé »? Le mot « Libre » n'implique-t-il pas que les facultés ne soient pas transformées? Le mot « Éclairé » n'implique-t-il pas la connaissance et la compréhension de la nature et du but du traitement, de la procédure utilisée, des risques possibles et des effets secondaires, des traitements alternatifs ainsi que des conséquences d'un refus ou d'une non-intervention?

Et je me pose ces questions : À une personne dont les facultés sont affectées, devrait-on lui laisser la responsabilité de signer un refus de traitement?

À cette personne qui refuse le traitement, prend-on le temps d'expliquer la procédure et les conséquences de ce traitement? Est-elle en mesure de bien comprendre toutes les conséquences de sa décision de refuser ou d'accepter le traitement?

D'autres articles de la Loi sur les services de santé et services sociaux indiquent aux professionnels de la santé leurs devoirs envers les patients. Ainsi l'article 7 mentionne que « Toute personne dont la vie ou l'intégrité est en danger a le droit de recevoir les soins que requiert son état. Il incombe à tout établissement, lorsque demande lui est faite, de voir à ce que soient fournis ces soins ». Enfin, l'article 10 stipule que tout usager « a notamment le droit de participer à l'élaboration de son plan d'intervention ou de son plan de services individualisé, lorsque de tels plans sont requis conformément aux articles 102 et 103 ».

Hôpital ou prison?

C'est curieux qu'on ne mette pas autant d'énergie à les faire sortir de prison qu'on en met pour les faire sortir du système de santé. En effet, certains de nos enfants adultes, désemparés et désespérés, désirant se faire prendre en charge par notre société, commettent des actes délinquants, des délits ou voies de fait. Et ils se retrouvent en prison ne recevant aucun soin psychiatrique.

3700 personnes atteintes de maladie mentale entre chaque année en prison. 20% des policiers seulement ont une formation en santé mentale (selon l'émission Enquêtes du jeudi le 19 novembre 2009). Non! La prison n'est pas un endroit pour les personnes atteintes de troubles mentaux!

Et si le traitement signifiait chaleur humaine?

Faudrait-il revoir ce qu'on entend par traitement? Quand la personne dit refuser le traitement, que représente pour elle le traitement? Est-ce l'enfermement, la sur-médication, l'attitude parfois autoritaire d'un professionnel?

Mais, si le traitement se transformait en une main tendue, un sourire, une écoute empathique, un accueil chaleureux, pourrait-elle refuser? Si elle se sentait considérée, respectée et aimée, pourrait-elle refuser? Si le professionnel sait que ce traitement améliore la qualité de vie de son patient, pourquoi ce professionnel lui refuse cette qualité de vie? Et si les psychiatres établissaient avec le patient et sa famille un plan de soin adapté aux besoins de ce système-client, y aurait-il moins de refus de traitement?


Ce que les familles demandent : Ni oppression ni protection, mais un droit à une meilleure qualité de vie

En conclusion, l'obligation d'être traité ne signifie pour moi ni oppression ni protection, mais un droit d'avoir une meilleure qualité de vie en ayant accès à des soins de santé qui ne se limitent pas qu'aux médicaments, mais qui incluent des services de réadaptation pour tous les aspects de la personne (étude, travail, loisir, réseau social, logement, etc.). C'est ce que nos proches veulent et c'est ce que nous voulons aussi.

Céline Labbé, travailleuse sociale et mère d'un fils atteint d'un trouble mental

Bibliographie

Le psychiatre face au refus de traitement : une démarche clinique et juridique. Santé mentale au Québec, Gamache, C & Millaud, F. (1999), XXIV(1), 154-172.

Code de déontologie des médecins.
Gouvernement du Québec, Éditeur officiel, Québec.

Loi sur les services de santé et les services sociaux.
Gouvernement du Québec, Éditeur officiel, Québec.

Ateliers sur le pouvoir de la famille

Ateliers interactifs de sensibilisation sur le pouvoir thérapeutique de la famille et leur pouvoir d'agir collectif

La Société de Schizophrénie de la Montérégie (SSM) invite les familles à participer à des ateliers interactifs sur « le pouvoir thérapeutique de la famille ».

Ces ateliers de sensibilisation et de mobilisation s'adressent aux familles de personnes atteintes de schizophrénies et se démarquent par un engagement des participants dans un agir collectif.

Ils se dérouleront du 6 janvier au 14 avril 2010, à tous les deux mercredis soir, de 19h00 à 21h30, au bureau de la SSM, 2510, rue Sainte-Hélène, à Longueuil.

Ils seront animés par Céline Labbé, travailleuse sociale, parent, membre et bénévole de la SSM.

Pour en savoir davantage sur ces ateliers ou pour vous y inscrire, vous pouvez téléphoner à l'un des trois numéros suivants :

SSM 450-677-4347
Lucie Couillard 514-462-4347 ou
Céline Labbé 514-767-6559

Mot du président

Le ciel s'éclaircit

Bonjour tout le monde,

Depuis le temps que nous nous battons pour faire accepter la Société de Schizophrénie de la Montérégie comme organisme par l'Agence locale de santé et des services sociaux de la Montérégie, eh bien! Cette fois, ça semble sur la bonne voie. Vous le savez, votre conseil d'administration s'est beaucoup démené depuis 1 an pour y arriver : rencontres avec l'Agence, rencontre avec un représentant du Ministre, représentation ici, représentation là, on a travaillé fort.

Les résultats : la SSM vient de recevoir de l'Agence une lettre nous confirmant qu'elle accepte d'examiner notre demande. Cela veut dire que le travail administratif commence. Nous travaillons à présenter un dossier étoffé pour que la SSM soit considérée dans le budget 2010-2011 de l'Agence locale de santé et des services sociaux et que nous ayions notre part d'aide financière. Le Ministre et l'Agence nous ont tout de même accordé pour l'instant une aide financière non-récurrente. Nous vous invitons tous à l'assemblée générale le 23 février pour en connaître toutes les suites.

Sur un autre plan, le CA a fait accepter par Lucie de nous louer son sous-sol afin que nous y tenions davantage d'activités en toute liberté et en éliminant le plus possible la nécessité de louer des locaux au gré des disponibilités et au prix du marché.

Concrètement, cela signifie que nous y tenons nous réunions de CA, que les ateliers de peinture et d'expressions artistiques y auront lieu et que des cours dispensés ailleurs pourront s'y donner. Cela comprend également les réunions des groupes de partage. Nous sommes bien fiers de cela, car nous y sommes chez-nous. Merci, Lucie. Enfin! Elle y a un bureau fermé afin de pouvoir y recevoir en toute discrétion.

Si l'Agence nous accorde le budget que nous voulons lui présenter, je compte bien recommander au conseil d'administration l'embauche de Lucie Couillard afin que nous « mettions la main » sur la personne le plus compétente pour « nous aider à nous aider » à plein temps, plutôt que de devoir la laisser aller ailleurs pour gagner sa croûte »

Par ailleurs, ce n'est pas parce que nous attendons des budgets que nous dépensons à tous vents. À preuve, nous avons sollicité d'Hydro Québec, et obtenu, de l'ameublement et des ordinateurs que nous avons transportés de ses entrepôts. Nous allons pourvoir, entre autre, continuer les cours d'informatique que nous dispensions à la Maison Le réveil.

Du côté de la Fondation de la Schizophrénie Émile-Nelligan, le comité provisoire travaille fort pour tenir sa première assemblée à la suite de l'assemblée générale le 23 février. À ce sujet, je remercie les membres de ce comité, dont Pierre Blais de l'Industrielle, Céline Labbé, Jean Paquin, Christine Robertson, et Lucie Couillard qui en a accepté la présidence.

Mot de la coordonnatrice

Cher(e)s membres, en ce début d'année 2010, je vous souhaite de la santé, de la paix et du bonheur. Depuis plus d'un an, la SSM est en pleine expansion. D'abord, elle a aménagé dans de nouveaux locaux meublés par Hydro Québec. Aussi, elle offre une panoplie de services aux personnes atteintes et à leurs familles, tout en continuant à offrir les soirées de ressourcement et de partage ainsi que les services de première ligne.

J'aimerais souligner le beau travail de quelques bénévoles qui ont à cœur le développement de la SSM. En premier lieu, madame Céline Labbé ayant obtenu en juin 2009 un baccalauréat en service social (travailleuse sociale), donne plusieurs heures de son temps aux familles, en animant des ateliers leur permettant de découvrir leur pourvoir thérapeutique. Ensuite, madame Suzanne Hervieux, retraitée de l'enseignement, offre aux personnes atteintes des cours de peinture et d'arts plastiques. De plus, je veux souligner le beau travail de notre secrétaire Christine Robertson qui donne plusieurs heures au bureau à la SSM. Aussi, elle siège au conseil d'administration en tant que secrétaire. En outre, nous avons un grand collaborateur, Yves Bourassa, qui s'occupe de mettre à jour notre site internet, http://schizomonteregie.blogspot.com. Il ne faut pas oublier notre infographe, Jean Paquin, qui entreprend sa 9ième année au journal l'Iris. Je profite de cette occasion pour remercier l'ensemble de nos bénévoles qui travaillent de près ou de loin à la réussite de l'organisme. Bravo à vous tous chers bénévoles! Sans vous, la SSM ne pourrait grandir.

Le 19 septembre 2009, a eu lieu ma collation des grades au Centre Pierre-Péladeau. Après 6 ans d'effort et de détermination, j'ai enfin décroché mon DESS en santé mentale. Je suis doublement fière d'avoir réussi ce « diplôme d'études supérieures spécialisées en santé mentale » qui me permet d'agir et de répondre à toutes les problématiques, étant donné l'augmentation du nombre de cas de maladie mentale dans une société qui bouge de plus en plus rapidement. En tant que coordonnatrice, intervenante et psychothérapeute, je suis heureuse d'appartenir à cet organisme où l'on offre une grande variété de services professionnels aux familles incluant la personne atteinte. Nous offrons de l'écoute, de l'accompagnement, du support, de l'information et de la formation, en plus de défendre les droits non seulement des familles, mais aussi ceux des personnes atteintes.