dimanche 21 novembre 2010

Hôpital Sainte Anne à Paris

Hôpital Sainte Anne à Paris

Après la projection du film à l’ONF, un débat était présenté pour commenter le film. Voici quelques points qui ont été soulevés. Le format du film était intéressant : pas de commentaire, seulement la réalité, croquée sur le vif et en respectant la chronologie des événements.
Le psychiatre dans le film demande au patient de signer un formulaire : « c’est une formalité administrative, lui dit-il, on remplira les plages blanches plus tard ». La représentante de la fédération de défense des droits nous informe que les mesures d’isolement et de contentions sont encadrées ici, mais il y a abus des « plans de chambre » et des « plans de chaise » : des mesures destinées à mieux surveiller un patient en lui demandant de ne pas quitter sa chambre ou son fauteuil.
Le psychiatre invité au débat nous informe que les électrochocs sont utilisés de plus en plus. Pourquoi? D’abord ils sont efficaces contre la dépression. Aussi parce que le temps des psychologues est limité et la demande est forte, ce qui engendre des listes d’attente. L’interdiction de fumer soulève des questions. Il y a des fumoirs dans les unités d’adultes mais pas parmi les adolescents, surtout à la demande des parents qui ne veulent pas que leur jeune prenne cette mauvaise habitude. L’hôpital est souvent pris entre deux feux : la famille veut prolonger le séjour et le patient veut écourter l’hospitalisation.
Enfin le journaliste invité dénonce la tendance à clouer au pilori les personnes qui ont commis un acte grave. Ce sont des être humains, fussent-ils colonels, prêtres, impressarios ou mères et ils ont besoin de soins plutôt que d’emprisonnement.

dimanche 7 novembre 2010

stratégie en matière de santé mentale

L’enquêteur correctionnel du Canada dénonce des lacunes dans les soins aux détenus :
Un examen de la mise en œuvre de la « stratégie en matière de snaté mentale » du service correctionnel du Canada.

Le volet communautaire vient d’être mieux financé. John Service, qui écrit pour l’enquêteur correctionnel y voit des difficultés dans la planification et la reddition de comptes.
Mais il n’y a toujours rien pour les soins intermédiaires des détenus! Les soins intermédiaires sont pour les détenus qui ne sont pas capables de composer avec un cadre institutionnel ordinaire donc ont besoin d’un milieu spécialisé, d’interventions et de services spécialisés. Les conséquences de l’abscence de soins intermédiaires sont :
- les recours à l’isolement et aux transferts urgents vèrs le centre régional de traitement (CRT)
- les crises émotionnelles
- revers du plan correctionnel, delais pour un transfert vers un niveau de sécurité moindre ou vers la libération.
On rapporte que dans une région, les infirmiers du CRT se rendent régulièrement dans les établissements d’attache où ils oeuvrent comme membres itinérents de l’équipe clinique. Dans une autre région, il arrive souvent que les malades se présentent à la porte de leur établissement d’attache en provenance du CRT sans préavis et sans renseignement!
Devant un constat de troubles de comportement graves, l’administration du CRT refuse l’admission donc le détenu sera transféré à une unité spéciale de détention, où il sera en isolation. Dans les faits, l’isolement est devenu le recours ordinaire malgré le fait que ça n’est pas une pratique bénéfique de traitement.
L’adaptation à la vie communautaire peut être pénible pour les délinquants qui souffrent de troubles mentaux et le manque de services fait qu’ils récidivent (Olgoff, 2002)

Les services correctionnels du Canada doivent traiter les détenus sans avoir accès au système d’assurance-maladie. Ils emploient donc 750 infirmiers(ères) et 350 psychologues. Dans leur organigramme, les psychologues dépendent des opérations et les psychiatres se rapportent au service de santé. Il n’y a donc preque pas de communications entre ces professionnels de la santé.

Les 16 recommendations du rapport touchent principalement :
Le service a besoin d’une stratégie globale. Les documents à cet effet doivent être communiqués à temps, datés, approuvés et signés par un haut fonctionnaire. Au cours de son activité, M. Service a souvent obtenu des énoncés de politiques dont la date d’implantation était floue, non datés et dont la portée (politique nationale ou restreinte à un établissement?) n’était pas indiquée. Il n’y a pas de ressources pour les soins intermédiaires. Des améliorations sont requises au stade d’admission, d’évaluation et de dépistage. Les soins primaires seront plus efficaces si il y a plus d’échange d’informations. Les CRT ont besoin de plus d’appuis. Il y a des lacunes au niveau des services communautaires et des libérations conditionnelles : quoi suggérer au détenu qui vient d’être libéré, qui a une ordonnance de deux semaines mais se fait dire partout que le Dr Tartempion ne voit pas de nouveaux patients ou qu’il peut être reçu dans deux mois?

samedi 6 novembre 2010

Le programme régional d'effectifs médicaux

Par son propramme régional d'effectifs médicaux, le ministère de la santé et des services sociaux cherche à pourvoir en priorité les régions qui ont le plus besoin de psychiatres. Peut-être que le résultat de cette rudesse dans l'ouverture de nouveaux postes sera l'exil de nouveaux diplômés...
En Montérégie, seulement 5 nouveaux postes de psychiatres pourront être créés. À Montréal, 7 postes sont réservés aux résidents qui viennent d'accéder au titre de psychiatre suite à leur stage au Québec et 4 postes sont réservés aux diplômés venant de l'étranger. Ces enveloppes fermées (comme le MSSS les appelle) constituent les seuls postes à pourvoir à Québec et en Estrie. Ainsi à Québec il y a trois postes pour les nouveaux et deux postes réservés aux psychiatres immigrants et en Estrie deux postes pour les nouveaux et deux postes pour les immigrants.

Les postes autorisés par le PREM en psychiatrie ailleurs au Québec sont divisés ainsi:
Laurentides 5 postes
Lanaudière 2 postes
Chaudiere Appalaches 1 poste
Gaspésie 4 postes
Cote Nord 3 postes
Abitibi Témiscamingue 5 postes
Outaouais 6 postes
Mauricie 10 postes
Saguenay Lac Saint-Jean 4 postes
Bas Saint Laurent 6 postes

Les détails sont disponibles au site : www.msss.gouv.qc.ca/sujets/organisation/medecine/prem/download.php?f=62156092a51584e08e7a8c9cfd56ea6b