lundi 19 mai 2014

Condamné à 7 jours de détention, il passe 31 mois en prison et se suicide!

Comment Donald Kushniruk, qui montre qu'il a un couteau en juin 2009, s'est-t-il embourbé dans des problèmes judiciaires?  Arrêté dans un parc à chiens d'Edmonton pour cette histoire de couteau, il comparait en refusant d'engager un avocat.  Ensuite le juge détermine qu'un avocat est requis car Kushniruk agit de facon bizarre.  Il faut dire qu'il est bipolaire en phase maniaque, qu'il refuse des médicaments et qu'il est obsédé par des questions de justice.  En effet, avant son arrestation, il contactait la police à répétition et harcelait des bureaux d'avocats à propos de causes qui ne le concernait pas.  La liberté provisoire sous conditions est généralement accordée lors d'une courte audience dans des causes semblables mais ce n'est pas le cas ici pour Kushniruk.  Il doit donc attendre de nombreux mois derrière les barreaux que sa cause soit entendue.  La peine d'une semaine a été décrétée en 2012.  En mai 2013, son agent de probation se plaint qu'il n'a pas gardé la paix comme l'exige ses conditions de probation et il est envoyé au centre de probation provisoire d'Edmonton.  Il s'y enlève la vie après deux semaines.
Quelles lecons pouvons-nous en tirer?  D'abord les tribunaux ordinaires et les prisons sont bien mal adaptés pour régler des questions de santé mentale.  Le tribunal de la santé mentale de Montréal présente une approche différente qui met l'accent sur les soins.  Voila une approche qui mérite d'être imitée ailleurs!
Ensuite il est utile d'être représenté par un avocat compétent.  On ne dispose que d'une seule chance pour établir les faits.  L'audience de remise en liberté sous conditions est importante même si elle est en général courte car les délais pour débattre d'une cause criminelle sont très longs.  Ensuite il faut respecter les conditions qu'on a acceptées.  Finalement, les parcs à chiens sont des inventions étranges, où on est acceuilli par une grosse pancarte qui oblige les usagers à garder les chiens eu laisse mais tout les propriétaires de chiens les laissent courir librement.  Les chiens forment des groupes et les gros chiens menacent les petits chiens.  À mon avis, la place des chiens qui doivent se dégourdir les jambes, c'est le trottoir, en laisse.
Une enquête publique sera convoquée  On en saura plus alors.