À travers branches et feuilles pointe une lueur vermeille
Le soleil apparait; la forêt se réveille
Une toile d'araignée que la rosée décore
étincelle de couleurs. La lumière de l'aurore
Répand sur la forêt ces diamants colorés.
La feuille se reveille dès qu'elle se sent mouillée.
Quelle manière agréable de se faire éveiller
Que dêtre rafraichi par des gouttes de rosée!
Je m'emplis les poumons d'air frais, sain, vivifiant.
La forêt c'est celà : l'odeur des conifères,
La brume matinale, le sous-bois ravissant
Où croissant beaucoup d'herbes, de mousses et de fougères.
C'est là que l'on retrouve dans leur prime jeunesse
Ceux qui seront demain devenus des géants.
C'est le murmure des feuilles que fait danser le vent
Pendant que les oiseaux chantent leur allégresse.
Les teintes du feuillage variant à l'infini:
Les verts foncés et pales, feuillus et conifères
Mousses, fougères et fleurs en toute harmonie
Se mêlent sur un tableau d'une beauté printannière.
Mais le charme des bois, c'est aussi un ruisseau,
Son chant frais et discrêt, son eau limpide et claire
Fertilise le sol, abreuve les animaux
Et invite le passant à se désaltérer.
La meilleure eau du monde, tout le monde peut y gouter!
Les hôtes de nos bois sont partout à la fois.
Ils creusent, ils chantent, ils tuent et ils se font manger.
Certains, je le concede, sont difficiles à voir:
Regardez donc deux fois : observer est in art
Et de tous, c'est peut-être le mieux rétribué...
Le soleil decline déjà : il brille à l'horizon
Ses rayons écarlates éclairent les nuages
Et sa teinte vermeille décore le feuillage.
Les étoiles scintillent, la pleine lune luit
Dans le ciel se dessinent maintes constellations.
La forêt s'assombrit, on sent déjè la nuit.
La vie s'est arrêtée, déjà la forêt dort
Et la forêt la nuit, c'est in autre décor
Fait de calme, de douceur et de tranquillité.
Aucun bruit n'ose troubler ce silence sacré
Que le bruissement des feuilles et mes pas réguliers
La lune et les étoiles osent à peine éclairer
Ce monde enchanté où le temps s'est arrêté
Sylvestre
